Maeva Morin est de nature curieuse et passionnée par le vivant. Elle très sensible à l'écologie et a travaillé dans des ONG pour la protection de l’environnement. Formée à l’Ecole Française de Yoga, elle a eu la chance de voyager au travers différentes lignées (Madras, Durkheim, Haoutoff, Energie) qui ont enrichie sa pratique. Le yoga est, pour elle, une manière de prendre soin de son écologie intérieure et de faire le pont entre le microcosme – l’organisme humain – et le macrocosme – la Terre sur laquelle nous vivons. C'est pourquoi sa pratique et son enseignement repose sur l'écologie du corps et de l’esprit. Vous retrouvez toute sa philosophie au travers de son blog Maeva Yoga.

C’est tout naturellement que je lui ai posé quelques questions personnelles sur sa pratique du yoga que je partage avec vous aujourd’hui.

Comment es tu arrivée à prendre soin de toi?

J’ai commencé à prendre soin de moi quand je suis entrée dans la vie active. Je ressentais plus de stress et des tensions s’accumulaient dans mon corps. J’ai poussé la porte du cours de yoga le plus proche de chez moi. Je n’ai pas tout compris au premier cours mais j’ai senti que c’était bien pour moi de revenir.
Et puis, je me suis rapidement rendu compte que le yoga s’inscrivait dans ma philosophie de vie : consommation bio et locale, slow life, slow consommation. Peu à peu tout s’est harmonisé.

Quelle pratique pour ton bien-être?

Je pratique et j’enseigne le Hatha yoga et le yoga pré-natal (méthode De Gasquet) car je suis enceinte de 5 mois ! Ma pratique évolue donc avec ma grossesse…

Je médite quotidiennement (mindfulness et méditation Zen) aussi ; C’est un rendez-vous précieux avec moi-même. Récemment j’ai commencé à transmettre la méditation et j’y prends beaucoup de plaisir.

Et je pratique ponctuellement le yin yoga qui m’attire de plus en plus. Cette idée de ralentir et de s’installer durablement dans les postures avec son souffle me ressource énormément.

Quel est le rituel de ta pratique?

Je déroule mon tapis au saut du lit sinon je me laisse happée par la liste des choses à faire ! Je commence souvent allongée pour un temps de recentrement avec ma respiration puis j’enchaine des postures sans programme établie. Je me laisse guider par l’intelligence de mon corps qui m’emmène vers les mouvements qui vont me faire du bien dans l’instant présent. La durée est variable en fonction du temps dont je dispose et puis je m’installe en assise. Là encore, cela peut durer 5 min ou 45 min.

Qu’en retires-tu? 

Ce temps de pratique me permet de me mettre en ordre intérieurement avant de commencer ma journée. Prendre conscience de mon état intérieur me permet de mieux aborder ma journée en fonction de la météo du jour. Pratiquer Zazen est aussi profondément transformateur pour moi, observer mon mental, son fonctionnement et m’installer dans l’immobilité. « Méditer comme si votre vie en dépendait » propose Jon Kabat Zinn, je crois que c’est un peu cela pour moi.

Qu’emportes-tu dans ton sac de yoga?

Le tapis de voyage Superlight de Manduka qui ne prend pas plus de place qu’un teeshirt, une gourde d’eau, un pantalon Breath of fire, dont j’apprécie les couleurs pétillantes et la démarche éco-responsable ; et si je pars plusieurs jours, mon zafu de méditation.

Quel est ton objet/accessoire fétiche?

Un mala de méditation en pierres semi-précieuses personnalisé. Je médite avec mais j’aime aussi beaucoup le porter sur moi.

Quels seraient tes conseils pour les Yoginis Tayrona?

Mon conseil serait, chaque jour, d’envisager leur corps comme un vaste territoire inconnu pour garder cette curiosité permanente du débutant. Et aussi de cultiver la bienveillance avec soi-même, sans compétition, sans jugement ou objectifs à atteindre. Simplement pratiquer pour eux-mêmes et de faire avec le corps qu’ils ont.

Où / comment pratiques tu?

Je pratique quotidiennement chez moi et j’ai un cours hebdomadaire à l’Ecole Française de Yoga où je me suis formée. C’est important pour moi de garder un cours où je reçois une transmission d’un autre professeur. Ponctuellement, je m’inscris à des ateliers d’autres types de yoga, notamment le yin yoga, pour me laisser surprendre et bousculer mes habitudes de pratique.

Je pars en stage yoga ou méditation une ou deux fois par an sur une semaine pour vraiment déconnecter et me concentrer sur ma pratique.

Quel est ton mantra/ phrase fétiche?

Où aboutit le chemin ?

À être présent, juste maintenant.

La présence nous remplit, nous unit, nous transforme.
Comment savoir qu’on est présent ?
On ne peut le savoir. Ce qu’on sait c’est que :
Juste maintenant, rien ne manque.
Silvia Ostertag

 

Comme beaucoup de personne, je suis parfois submergée par un flot de pensées, la volonté de programmer, de contrôler. Il est difficile de lâcher prise et de se laisser emporter par le mouvement de la vie. Or ces moments de jachère pour rêvasser et contempler sont vitaux pour se ressourcer. Sortir du faire et de l’avoir pour s’ancrer dans l’être. On ne sait pas toujours si l’on est présent à soi ou si l’on vit un moment de bonheur, cela demande un effort de cultiver l’attention. Comment les reconnaître ? «  Juste maintenant, rien ne manque ». Cette phrase m’apaise énormément et me ramène à l’essentiel.

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17 juin, 2017 — Patricia Nagelmackers