J’ai 35 ans, un mari et 2 enfants de 5 et 8 ans. Nous habitons Lyon depuis un an. Ma famille et moi vivions en Chine à Shenzhen depuis 3 ans et c’est pendant cette période que j’ai notamment pu approfondir ma pratique du yoga en la rendant quotidienne.

Je suis aujourd’hui en première année de formation à l’enseignement du yoga (lignée Desikachar). 500 heures de formation planifiées sur 4 ans, temps nécessaire pour assimiler, intégrer, digérer, pratiquer et vivre pleinement cette aventure sans fin qu’est le yoga.

Je fais du sport depuis mon plus jeune âge (basket-ball, natation synchronisée, gymnastique, course à pied) et je n’imagine pas la vie sans cela. La pratique du yoga y est associée, complémentaire, comme elle peut l’être de chacun de mes projets.

Je travaille dans le domaine de la formation dans une grande entreprise depuis une dizaine d’année.

J’ai également travaillé à l’étranger, en Angleterre et en Chine, et voyagé principalement en Asie. L’ouverture sur le monde et sur les autres est essentiel dans ma vie, j’adore aussi les langues, j’ai récemment eu l’occasion d’apprendre le mandarin.   

Comment es-tu arrivée à prendre soin de toi?

 Au sortir de l’adolescence, mon corps a commencé à s’exprimer. Progressivement ses cris d’alerte sont devenus si présents que je ne pouvais plus les ignorer.

J’ai d’abord découvert la sophrologie qui m’a énormément aidée, avant tout à prendre conscience de mon corps, à accueillir mes émotions et mes sentiments, puis je suis arrivée tout naturellement à un premier cours de yoga … et je n’ai jamais plus quitté cette pratique, ce travail.

J’utilise sciemment le mot travail, car c’est ce que la pratique du yoga représente pour moi, mais dois- je préciser que je donne au mot travail une connotation tout à fait positive ?

Prendre soin de soi est un travail à part entière, tout du moins au début. Et il faut faire preuve de patience pour obtenir un retour sur investissement!! Après plusieurs années il est devenu (presque) inconscient.

J’ajouterais que j’ai rencontré les bonnes personnes au bon moment, et ce n’est pour moi jamais un hasard, il s’agit d’ailleurs là de l’un des 4 principes de la sagesse indienne : « toute personne avec qui nous rentrons en contact est là pour nous enseigner quelque chose, ou pour nous aider à améliorer une situation présente ».

Quelle pratique pour ton bien-être?

En fonction de ce que j’ai besoin, j’alterne entre pratiques longues d’Asanas ciblées renforcement musculaire et équilibre, et pratiques plus courtes, assise ou allongée avec un focus tout particulier sur les mouvements respiratoires.

Un besoin quotidien que j’ai est de m’étirer, m’étirer, et encore m’étirer, en commençant avant même de me lever le matin, et surtout lorsque je passe plusieurs heures assises devant mon ordinateur.

Quel est le rituel de ta pratique?

En 10 ans de yoga, mes rituels ont été très variés et ma pratique évolue avec moi, l’être humain n’est que changement !

Les premières années je pratiquais une fois par semaine, puis de plus en plus souvent et quotidiennement depuis mon expatriation en Chine. Si l’on doit trouver un effet positif de la crise sanitaire actuelle (confinement ou télétravail), le temps qui n’est pas passé dans les transports l’est dans le yoga !

Lorsque le yoga sonne à ma porte, le plus souvent avant le déjeuner ou en fin de journée, je saute dans mes vêtements (vêtements confortables indispensables pour laisser le corps parler), j’installe mon tapis et ma playlist. La musique m’aide beaucoup à me concentrer, elle est porteuse de tant d’émotions…

Qu’en retires-tu? 

Après une pratique plus physique je suis immédiatement relaxée, j’ai le sentiment d’avoir cherché au plus profond des muscles le relâchement dont j’ai besoin. Je suis capable de les sentir un à un tout en détachant totalement mon esprit de « ce corps ».

Je ressens un vrai plaisir, même dans la douleur (limitée!).

Quant au savasana final, il est un moment exceptionnel. Le corps et l’esprit à l’unisson.

Je me relève et j’ai la sensation de flotter pour les quelques heures à suivre. Une vraie drogue, donc pas étonnant qu’on veuille recommencer !

Qu’emportes-tu dans ton sac de yoga?

Mon tapis, un coussin, et ma gourde.

Quel est ton objet/accessoire fétiche?

Je n’en ai pas.

Quels seraient tes conseils pour les Yoginis Tayrona?

Pratiquez dès que vous le pouvez sans vous soucier du regard des autres (je pense aux étirements souvent plus que bienvenus au bureau par exemple). Et surtout ne vous culpabilisez pas de ne pas avoir pratiqué. J’ai mis longtemps à comprendre que la pratique ne passe pas uniquement par les asana, mais peut se traduire dans tout autre chose, marcher ou manger en pleine conscience, savourer les moments privilégiés avec vos proches, observer et respirer la nature

Où / comment pratiques tu?

Je pratique au sein du groupe de ma formation avec mon enseignante tous les mois, et quasi-quotidiennement seule chez moi.

Le mieux était encore la pratique en pleine nature entre 2 confinements cet été !

Je continue à suivre des cours avec des enseignants que je ne connais pas lorsque j’en ai l’opportunité. Il y a tellement de yogas et tellement de personnes, tant de choses à apprendre !

Quel est ton mantra/ phrase fétiche?

 Pareil, il est en constante évolution, mais aujourd’hui ce serait :

« Yoga is when every cell of the body sings the song of the soul…” de B.K.S Iyengar

“Le yoga, c’est lorsque chaque cellule du corps chante le chant de l’âme ».

 

Namasté

16 mars, 2021 — Patricia Nagelmackers
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